Foucault et le néolibéralisme : Daniel Zamora et Jean-Yves Pranchère (1/2), Ballast, 24 janvier 2020
Entretien inédit pour le site de Ballast
En 2014, le sociologue Daniel Zamora était déjà venu nous parler de Michel Foucault suite à la parution son livre collectif Critiquer Foucault. Aux côtés de Mitchell Dean, professeur de sociologie et de théorie politique, il se saisit à nouveau du philosophe dans un ouvrage intitulé Le Dernier des hommes et la révolution — Foucault après Mai 68. Jean-Yves Pranchère, coauteur de l’essai Le Procès des droits de l’homme, est quant à lui professeur de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles. Nous les retrouvons tous deux dans la capitale belge. Le « dernier Foucault » est celui qui, dans les années 1970, se saisit du néolibéralisme comme catégorie de pensée ; c’est aussi celui qui se voit le plus exposé à la critique contemporaine, accusé d’avoir fait plus que le saisir : ravitailler théoriquement le déclin du socialisme historique. Questionner Foucault sans raccourcis ni effets de manche polémiques n’est pas chose des plus aisées : ce débat en deux volets s’y efforce.
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Daniel Zamora : Mon travail n’a jamais été motivé par une quelconque animosité envers Foucault et son œuvre. Mes recherches sur l’histoire de la question sociale ont même été partiellement inspirées par sa démarche intellectuelle. Mon coauteur, Mitchell Dean, a quant à lui dédié une partie substantielle de sa carrière à Foucault. Et c’est précisément cet intérêt qui a motivé l’écriture de notre livre afin, non seulement, de replacer la dernière décennie du philosophe dans son contexte, mais également de mieux évaluer son apport intellectuel pour notre présent.
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getting rid of Marxism?
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