Geoffroy de Lagasnerie, Monstruosités critiques et surdités politiques. Réponse à un article publié dans Clarin à propos de La dernière leçon de Michel Foucault
(Une version de cet article en espagnol est également publié sur ce site. A Spanish version of this piece is also available on this website)
En 1971, Michel Foucault publie un texte où il s’en prend à ce qu’il appelle les « monstruosités de la critique », aux opérations de déformation qu’accomplissent, par incompréhension, ignorance, et mauvaise foi, ceux qui sont censés savoir lire.
Les attaques publiées par l’auteur d’un compte-rendu – Veronica Gago – de mon livre La Ultima Leccion de Michel Foucault dans le supplément N du journal argentin Clarin appartiennent à cette catégorie. L’incompréhension n’est pas surprenante et son article n’a rien d’original. Elle exprime la manière dont celles et ceux qui adhérent sans distance à des perceptions installées réagissent à un livre qui pose des questions nouvelles. L’auteur ne peut pas rendre compte de mon livre et comprendre mon projet. Elle leur reste extérieure. Elle lit avec des lunettes idéologiques un livre de réflexion. Comme elle ne peut pas imaginer que Foucault s’est intéressé au néolibéralisme, elle se livre à une pratique d’exorcisme et de dénégation.